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Le Paradis d'Anselm Kiefer

Vous êtes fatigué, déprimé, touché par le Blues de janvier ? On ne va pas vous mentir, la nouvelle exposition de l'artiste Anselm Kiefer ne va rien arranger.

Intitulée Walhalla et visible à la galerie White Cube Bermondsey de Londres jusqu'au 12 février, l'exposition fait référence au lieu sacré de la mythologie nordique où reposent les corps des valeureux guerriers. Walhalla est aussi un monument néo-classique construit par Louis I de Bavière en 1842 pour honorer les héros allemands. Le Paradis des justes ?

Et pourtant... dès l'entrée une enfilade de lits d'hôpitaux vides vous happe vers le fond, avec pour seule échappatoire quelques ouvertures menant vers d'autres pièces toutes aussi macabres. On est comme enfermé dans cet univers post-apocalyptique dont on est le seul survivant. Des traces de vêtements comme fossilisés ou de films carbonisés renforcent ce côté fantomatique. Un hiver sans fin qui évoque plus l'Enfer que le Paradis.

Anselm Kiefer est connu pour son travail mêlant références littéraires et paysages désertiques, froids, lourds de tragédies. L'Histoire est un cycle macabre qui se répète, où les allusions nordiques se mêlent ici au spectre du national socialisme allemand.

L'endroit est immense avec des oeuvres monumentales, mais qui semblent étrangement personnelles: c'est un monde intérieur plutôt qu'un décor de cinéma.

On ne vous promet pas de sortir de là en sautillant de joie, en revanche, on vous promet une exposition dont vous vous souviendrez longtemps. Ce qui n'est pas rien.

Anselm Kiefer, Walhalla

jusqu'au 12 février à la galerie White Cube de Bermondsey

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